“mara d’yughal” (quand il revient) comme disait- il dans l’une de ses célèbres chansons, mais malheureusement seule sa dépouille qui revient parmi les siens…..
La dépouille du grand chanteur, Djamel Allam décédé il y a quatre jour est rapatriée aujourd’hui mardi 18 septembre à 8h45 à l’aéroport Abane Ramdane de Béjaïa, en provenance de Paris.
Ils étaient nombreux à venir accueillir pour l’ultime fois leur idole, ses innombrables fans , les membres de sa famille, ses amis de l’art, les enfants de son quartier avec lesquels il a grandi, une importante délégation officielle conduite par le wali de Bejaia , le ministre de la culture, et celui de la Jeunesse et des Sports, les autorités militaires ,les pompiers, quelques membres du comité créé pour l’organisation de ses funérailles, tous étaient là, affligés, tristes mais fidèles à cet homme qui a beaucoup donné à la culture et a tant bercé des générations entières.
C’est au salon d’honneur de l’aéroport Abane Ramdane, que le grand cortège funéraire digne des rois, s’est préparé afin d’acheminer ce qui reste de l’ auteur de “thella” qui malheureusement n’y est plus !
La première station du cortège est son domicile familial sis aux 600 logements sous l’escorte de la protection civile et d’un important dispositif sécuritaire digne de la grande personnalité qu’il était le défunt.
L’exposition de la dépouille au grand public s’est faite au rez-de-chaussée du Théâtre, Régional de Bejaia, Malek Bouguermouh,devant lequel une masse humaine était là dès le début de la matinée pour accueillir la dépouille qui arrive environ 10h afin de faire le dernier adieu à ce jeune chanteur moderne des années 70, l’auteur de “ouretsrou” (ne pleure pas) que tous les Bougiotes ont pleuré et ont déploré sa tragique disparition.
C’est à midi que la dépouille a été entraînée par une procession de tous ceux qui ont aimé cet artiste, vers la mosquée, Sidi Soufi pour conclure les obsèques de l’enfant de la rue des Vieillards dans sa dernière station, au cimetière sidi M’hamed Amokrane où plusieurs personnages de l’histoire de Djamel Allam ont pris la parole.
“” “Un artiste qui s’est imposé sur la scène artistique international de par son riche travail, on a accompagné le processus de son hospitalisation et et on l accompagnera par le biais de l’onda pour la sortie de son album qui attend juste son édition. Un hommage sera rendu conjointement avec Rachid taha à Alger dans les jours à venir”” à déclaré du ministre de la culture Azzedine Mihoubi. Ainsi, nombreux étaient les témoignages de ses amis de l’art à l’image de Malika Domrane qui a declamé un “achouik” juste avant la levée du corps au TRB. Quant aux Bougiotes, ses amis, ils se sont exprimés longuement dans des oraisons pleines d’émotions tout en évoquant un homme plein de vie, d’une grande ambition et aux qualités humaines indéniables.
À signaler que dans l’après midi d’hier, Lundi , il y a eu la levée du Corps et une veillée a été organisée pour la communauté algérienne établie en France,.l’engouement était remarquable, des officiels et de nombreux artistes algériens et étrangers à l’image de Kamel Hamadi, Malika Domrane, Idir et ses amis, leur dernier hommage à leur ami de l’art, Djamel Allam.
Une importante délégation d’artistes conduite par Safy Bouthella a accompagné la dépouille mortelle depuis son rapatriement de Paris par un avion spécial réquisitionné qui a également assuré les frais des funérailles et de toute la procédure du rapatriement de la dépouille
Le transport des artistes d’Alger vers Béjaïa est assuré également par l’Office qui a mobilisé un bus pour leur permettre d’assister aux obsèques
Il y a eu également l’ouverture du registre des condoléances qui s’est faite au niveau du nouveau siège de la direction de la culture, à la bibliothèque de la wilaya de lecture publique et au niveau du théâtre, par le comité citoyens et des bougies étaient allumées durant toute la nuit au TRB sous la demande de ce dernier
Ce même comité exhorte la population à diffuser les chansons du défunts pendant toute la semaine en mémoire à cette icône de la chanson algérienne, une légende de la musique algérienne moderne, qui malgré sa disparition il continue à résonner dans toutes les rues de la ville de Yemma gouraya qui avait assisté à sa naissance et avec laquelle il ne pouvait coupé le cordon ombilical qui le rattache à cette précieuse terre où il repose, éternellement, en paix.